Je me suis rendu au Baleapop (ou « à Baleapop », cf. article en lien), à Saint-Jean-de-Luz, une ville à l’histoire marquée par la chasse à la baleine, du IX° au XVIII° siècle. Aujourd’hui, il n’y a plus de baleine, et, visiblement , plus de chasse non plus – mais des copeaux :
PRESSE A SCANDALE
J’étais en service commandé pour Noisey. Voici le lien vers mon papier :
>> http://noisey.vice.com/fr/blog/baleapop-2014-violence-conjugale-baston
L’angle, ça ne vous aura pas échappé, est la prestation du duo Violence Conjugale.
Comme c’est l’usage dans le milieu, mon papier a été un peu « rewrité » par le rédac chef, notamment dans la titraille. Ce qui fait que la titraille mitraille un peu. Il n’y a pas eu à proprement parler de « baston ». Celle-ci a d’ailleurs été évitée parce que Hans, le chanteur de Violence Conjugale, a contrôlé ses nerfs, ce qui est tout à son honneur.
Et bien sûr, n’importe quel lecteur avec un chouïa de bon sens ne saurait assimiler deux ou trois « connards de merde » avec l’intégralité du public du festival, loin s’en faut. Et encore moins avec les organisateurs, tant le crew en place au Baleapop est attentionné et décontracté. Ça tombe sous le sens mais je préfère redire les choses.
NB : mon titre d’origine, c’était « Au Baleapop, il ne faut pas prendre Violence Conjugale pour des touristes ». Ah, et si vous n’êtes pas dans le délire pour apprécier Noisey, je ne sais pas, essayez Konbini ou Fier Panda. Internet est tellement vaste, on ne peut que trouver quelque chose à son goût.
CIMETIERE
Bonus : une série de photos prises dans le « cimetière des pop stars » du Baleapop, installation de l’artiste Thomas James :
Bien sûr, des « petits vandales » n’ont pas pu s’empêcher de piquer des éléments. Faut vraiment être teubé.
Le fait que l’artiste porte un t-shirt de Death me l’a rendu sympathique.
Un extrait de la presse locale :
EPILOGUE
Après une longue soirée, fatigué de rouler, je me suis garé à proximité de la corniche. Comme le moteur refroidissait, j’écoutais cette chanson down tempo dont le refrain fait »oh on and on and on and on » sur mon autoradio. J’ai tourné la tête vers la plage nord et un souvenir vieux de 110 ans environ est venu me lécher le cerveau d’un petit coup de langue furtif. C’est sur ce petit bout de côte que j’étais sorti avec ma première vraie petite amie. Je l’avais faite marrer parce qu’on s’était introduits de nuit sur la terrasse du musée de la mer, qui était facilement accessible par le toit des bâtiments administratifs, à l’époque, et j’étais allé nager dans le bassin des phoques. Un gros phoque m’avait d’ailleurs rapido fait dégager, puis on était descendus en courant vers le Port Vieux pour aller boire une bouteille sur le sable, protégés du vent par l’anse rocheuse. Ce n’était pas encore l’été aussi avais-je eu hyper froid dans mon jean et ma chemise trempés mais on s’était embrassés, puis on avait un peu dormi dans sa voiture. Il avait plu et le faisceau du phare se diffractait en éclats blancs sur le pare-brise toutes les dix secondes. Je pense à ce qui se dit souvent, comme un cliché : que nos premières amours, que l’on croit pourtant si définitives, n’ont été vécues que pour nous former, pour ainsi dire, pour faire en sorte que nous soyons prêt le moment venu, ce moment qui ne se présente que une ou deux fois dans une vie. Prêt, expérimenté, fort, sûr du chemin et sûr de notre texte comme un acteur accompli. Je pensais à cela, et dès que je voulais m’en échapper, cette pensée revenait, toutes les dix secondes, alors que mes yeux scrutaient l’obscurité à la recherche de la lumière d’un autre phare, plus puissante, plus lointaine et plus rare. A l’aube, je me suis déplié, étiré, puis je suis parti à la recherche d’un cookie, d’une tasse de thé et de free wifi.