Allez, tout le monde est déjà rentré. Je me speede à boucler mon compte-rendu express. J’ai reçu pas mal de remarques, ici ou sur MySpace, me pressant de réagir aux polémiques du moment : nazis VIP, violences faites aux femmes, décoration Walt Disney, querelles de chiffres, etc. Je vais tâcher de regrouper tout ça dans un prochain article, mais avant je dois vider ma valise et laver mes chaussettes.
MANDIBULA
Concert donné sur la scène de l’espace partenaires (la Hell Stage) devant un centurion romain, un super héros en morphsuit vert brillant et des mecs habillés en fées. A la vue de ce genre de public, on se doute que ce n’est pas la meilleure heure pour rendre grâce à Mandibula. Les fans de death et de technique étaient sans doute déjà tous rentrés sur le site du festival à proprement parler (c’était d’ailleurs pile pendant le créneau de Gorod).

PRO-PAIN
Des bons gros pros, des bons gros pains.
POWERWOLF
Du metal symphonique allemand avec des loups. Je m’étais positionné pour voir Maiden et j’ai subi. Décor religieux doloriste chrétien, et même une chanson intitulée “Beast of Gévaudan ». Oh mon Dieu, j’ai subi.
IRON MAIDEN
Ambiance Blade Runner, avec mon Bruce relax en robe de chambre des temps futurs. Après avoir largement joué les classiques lors des dernières années, Iron Maiden joue à présent une setlist reposant sur le dernier album et sur Somewhere In Time, leur album studio de 1986 qui avait succédé au Live After Death. L’occasion d’apprécier par exemple un morceau comme “Alexander The Great” que l’on ne n’aurait jamais pensé entendre en concert. Autres rois de la macédoine, les mecs qui râlaient autour de moi parce que la playlist ne leur convenait pas. Explosion de joie générale à l’intro de “Fear of the Dark” : “enfin ! On a dû attendre une heure et demi pour ça”… Eh ouais, les gars, c’est la différence entre YouTube et la vraie vie, on n’accélère pas et on ne zappe pas : on vit dans le temps réel. D’autres tocards se sont carrément déconcentrés et discutent hyper fort (faut couvrir la sono, quand même): “ y’a des problèmes de compta dans la boîte alors qu’on a bossé comme des dingues dans le service”. Pendant ce temps, Bruce Dickinson prend des positions politiques courageuses sur la situation du peuple celte aux alentours du Ier siècle avant notre ère ou évoque Fantomas en guise de lancement de “Can I play with Madness” dans un français bienvenu mais pas toujours limpide. Alors que le Bruce se met à balancer des coups sur l’immense gong suspendu derrière la batterie de Nicko McBrain, l’ultime tocard de mon voisinage me demande “est-ce que tu peux me faire la courte échelle pour que je slamme ?”


VOIVOD
Plus l’heure devient tardive, plus j’ai du mal avec la musique déstructurée, mais cool de rechecker un peu Voivod, et cool de voir en invité le vocaliste Eric Forrest, qui fut chanteur sur l’album Negatron et rescapé d’un terrible accident du bus de tournée sur la route du festival Wacken en Allemagne (plusieurs mois de coma, quand même). Voivod a une histoire mouvementée, quasiment romanesque, et c’est bien de voir ce genre de groupe, plutôt éloigné des clichés critiquables de la “scène metal” que ce soit dans leur attitude ou leur créativité.
BLACK FLAG
On est toujours un peu perdu sur le point de savoir quelle formation de Black Flag sera au rendez-vous. Sauf erreur, il y avait l’impressionnant skater pro Mike Vallely au chant (même si on ne l’entend sur aucun album du groupe), deux intermittents du spectacle américains à la section rythmique et le membre fondateur commissaire politique Greg Ginn toujours là depuis 1976, même s’il aurait quand même pu mettre à profit toutes ces années pour apprendre à jouer de la guitare.
MUNICIPAL WASTE
Les néo-thrashers ont bien salué le Hellfest qui les avait programmés assez tôt dans leur carrière, y compris sur une Main Stage. Je pense que ça a été mon concert préféré de tout le festival, au point d’équilibre entre les riffs du metal et l’énergie du hardcore punk. Nombreuses chansons engagées sur différents thèmes cruciaux : déchets nucléaires, fûts de bière, requins tueurs, etc.
BENEDICTION
“Sans vouloir manquer de respect aux autres groupes, il était temps d’avoir du bon vieux death metal old school dans ce festival” balance leur chanteur Dave avant “Vision in the Shroud”. Je suis pas sûr d’avoir bien pigé, entre l’accent de Birmingham et mes oreilles encore un peu boueuses, mais il me semble aussi qu’il a confessé au micro qu’il avait peur des canards quand il était petit. Ou bien peut-être il a dit qu’il avait peur du docteur ? Punaise d’accent de Birmingham, punaise de boue. Pour le reste, riffs lourds et mecs tout sourire. On sent que les gaziers sont contents d’être là. Un point fort du festival pour oim.

PANTERA
En intro, le thème de Eraserhead (la chanson de la femme dans le radiateur, celle reprise par les Pixies). C’est la deuxième fois que je l’entendais sur le festival. Dans la course pour le Top 5 des intros, donc, avec la Sarambade de Haendel.
MELVINS
Autre genre d’intro : “Take On Me“ de A-Ha. OK. Du bon Melvins (pour ce groupe, ça se joue un peu à pile ou face), à la limite de faire nimp, mais se maintenant du côté de la classe et de l’aisance. Et la seule reprise des Beatles de tout le Hellfest, je suppose. Dernier concert du festival pour moi, avec quelques passages qui ont ouvert la capsule spatio-temporelle des 90’s. Rien que pour ça, ça valait le coup.

METEO
J’ai raté HO99O9, Treponem Pal et pas mal d’autres trucs que j’aurais vraiment aimé voir mais maintenant en festival je fais comme à vélo : je sors mon appli RainToday et je ne pédale pas tant qu’il pleut des trombes.
DEUX BOULES LA FRANCE
Il y avait de la glace au muscadet, dis donc, et même de la glace à la bière ! J’en suis resté assez classiquement à la glace à la fraise/basilic. Très bon.
A SUIVRE…

Merci d’avoir lu ça, merci au service « presse » du festival, et à l’année prochaine…
REPLAY
• Jour – 1
• Jour 1
• Jour 2




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