A l’occasion de la sortie sur le label Ici D’ailleurs de son premier album solo 100% Black Puzzle, j’ai eu l’honneur de faire une assez longue interview d’Arnaud Fournier, en revenant sur ses groupes Hint, La Phaze, etc. et en explorant la genèse de cette expérience, questionnant notamment Arnaud sur son cursus, ses tournées, ses collaborations artistiques et sur des tranches de vie vécues à Angers, à Nantes, à New-York ou sur la côte ouest de Belle-Ile…
Au cours de l’entretien, Arnaud a dû répéter la formule “j’aime boucler des boucles” au moins quatre ou cinq fois alors que le magnéto tournait. Sans doute faut-il y voir une des clés de son rapport au temps ? Ou plus simplement (on n’est pas ici sur le divan du psy) une des signatures de son processus créatif ?
Une fois l’interview mise en boîte, Arnaud m’a bien sûr précisé que me solliciter lui permettait de boucler une boucle, me rappelant que j’avais interviewé Hint à l’occasion d’un de leurs premiers concerts dans le légendaire club bordelais Le Jimmy, le duo m’ayant ensuite embarqué dans leur van de tournée pour une expédition orageuse au Pays basque…
On peut retrouver ce texte dans une version limitée de l’album, sur disque vinyle rose, imprimé dans un fanzine “Hors Série”. J’ai eu l’excellente surprise d’apprendre qu’Arnaud en avait confié le graphisme au prolifique illustrateur underground Jonathan “Cool Jo” Marinier. Jo est un artiste que j’ai gravé dans la peau, car mes tout premiers tatouages ont été ses dessins d’ossements et ses lettrages encrés sur mes bras et toute la surface de mon dos. Je crois alors à mon tour comprendre le plaisir et le sens de ce qu’Arnaud appelle “boucler une boucle”.
Voici une chanson extraite de cet album, featuring Herman Dune et, dans le rôle principal de ce film, pénétré et cool, notre ami Jonathan Marinier :
Gwardeath 