En prévision d’un ou deux articles consacrés à leur passage au Hellfest, jai posé quelques questions à Jeff, guitariste au sein du groupe post black metal bordelais The Great Old Ones.
Voici ce que j’écrivais sur le groupe en janvier dernier (dans Clubs&Concerts), à l’occasion de leur concert à la salle Le Royal de Pessac :
Ils ont choisi pour nom les Grands Anciens. Les liens de parenté que la jeune formation bordelaise The Great Old Ones entretient avec l’oeuvre du maître de la littérature fantastique H.P. Lovecraft ne sont guère cryptés. Leur premier album s’appelle Al Azif, en écho au plus sulfureux grimoire de magie noire de l’histoire de l’occultisme. La lecture des pages maudites du Necronomicon a inspiré au groupe l’invention d’un black metal brumeux et atmosphérique, illustration sonore parfaitement raccord de l’univers lovecraftien, avec ses grandes étendues désolées et ses portails ouvrant sur les indicibles Contrées du Rêve […]. Dans sa demeure du Golfe de Gascogne le Grand Cthulhu attend en rêvant.
En tant que festivaliers, aviez-vous déjà l’habitude de fréquenter le Hellfest avec les gars du groupe ?
La plupart d’entre nous y sont allés plusieurs fois, voire chaque année. C’est vraiment un super festival, aujourd’hui très bien organisé. La qualité de la programmation dépend un peu des années, mais c’est aussi assez subjectif, tout dépendant des goûts de chacun.
Alors comment ça s’est passé pour vous pour être programmés au Hellfest ? Vous les avez harcelés ?
Ça s’est fait grâce à Gérald de Ladlo Prod, notre label, qui est en contact avec le staff du Hellfest. Et comme ils ont bien aimé Al Azif, ils nous ont proposé de nous programmer en ouverture du festival.
Du coup vous jouez le premier jour à 10h30 du mat, c’est quasiment vous qui allez attaquer les hostilités ?
Pas que « quasiment » puisque nous ouvrons effectivement le festival. Nous jouons en même temps que d’autres groupes, bien entendu, mais sur le premier créneau horaire [Il y aura aussi 7 Weeks sur la scène The Valley et Dr Living Dead sur la Mainstage, The Great Old Ones se produisant sur la scène The Temple – NDGw].
Honnêtement, ça doit faire bizarre de jouer aussi tôt ? Si ça se trouve c’est un horaire auquel vous n’êtes même pas encore sorti du lit un matin de week-end ordinaire ?
Oui, c’est sûr que ça va faire bizarre, va falloir qu’on soit raisonnable la veille, même si ça va être dur, ah ah ! Ça va surtout passer très vite car on ne joue que 30 minutes. Juste le temps de monter sur scène, gueuler un grand coup, et repartir. Mais du coup, on va pouvoir donner notre maximum dans ce laps de temps, et surtout profiter à fond de la journée sans stresser. Evidemment, vu notre style, jouer la nuit est plus favorable aux ambiances, mais on a notre propre ingé lumière sur cette date, et on lui fait confiance pour mettre en valeur notre show [La scène est sous chapiteau – NDGw].
Si vous n’aviez pas été programmés au Hellfest, pensez-vous que vous auriez joué quelque part pour … la fête de la musique, qui tombe le même jour ?
Non je ne pense pas. La fête de la musique, c’est quelque chose de « festif » comme son nom l’indique, et je ne pense pas que nous puissions qualifier notre musique de « festive ». Hé hé.
Et enfin, un petit bilan au sujet de votre premier album : êtes-vous satisfait des ventes, de l’accueil critique et de manière générale de la façon dont il a été reçu par le public ?
Tout à fait. On a quand même pas mal vendu, le vinyle a eu un beau succès, beaucoup de gens nous soutiennent partout dans le monde, ce qui est assez motivant avec juste un album. Al Azif a touché des auditeurs, et les a fait voyager, et c’est vraiment une réussite pour nous. Le plus dur est de tourner, surtout à l’étranger, on galère un peu pour trouver des dates. Mais on y croit à fond !
Et on est avec vous ! Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn !!
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