A Bayonne, les “fragments de réalité” du photographe Guillaume Fauveau

Je connaissais un aspect du travail du photographe Guillaume Fauveau :  ses collaborations dans le monde de la musique, avec par exemple la salle L’Atabal (Biarritz), le festival Usopop (Sarre) ou le studio Shorebreaker (Tarnos). En prévision d’un article à paraître dans le journal Junkpage, je me suis rendu au Didam, à Bayonne, pour visiter l’exposition consacrée à sa production passée et in progress.  Intitulé « Fragments de réalité, Errealitateari so« , cet accrochage d’environ 70 tirages – commandes et travaux personnels – est à voir jusqu’au dimanche 23 mars. 

• Mise à jour : l’article est paru dans Junkpage n°119 (mars 2025), avec, en couverture, une photo de Guillaume Fauveau extraite de l’exposition :



Natif de Bayonne, Guillaume Fauveau a fait des études à Bordeaux (un master d’économie), a voyagé et est revenu sur la Côte Basque notamment motivé par son amour pour le surf, sport qu’il pratique et a largement documenté. La photographie, il l’a apprise en autodidacte puis au contact des professionnels dont il a été l’assistant.


Photojournaliste depuis 2019, il a réalisé de nombreux reportages et portraits pour la presse basque (Mediabask, Berria), au service de lignes éditoriales affirmées : lutte pour la terre, le logement, les droits sociaux, la défense des minorités, le combat pour la diversité culturelle…

Un couloir entier du Didam est consacré à la restitution de son immersion dans Pausa, le centre de transit pour migrants ouvert en 2018 à Bayonne, photos en partie reprises dans le quotidien Libération.

L’exposition est généreuse en portraits d’artistes (les filles du groupe Zetkin, le musicien Félix Buff, la danseuse de ballet Lucia Lacarra, le chorégraphe Thierry Malandain…), de militants (Jean-Noël “Txetx” Etcheverry, Lorentxa Beyrie à sa sortie de prison) ou d’autres personnalités comme Iñaki Echaniz, député des Pyrénées-Atlantiques, ou Lilou Echeverria, président de la Fédération française de pelote basque.


Une dernière série est dédiée à « l’heure bleue », avec des images captées dans la fragile lumière du crépuscule. Là, les ambiances rendent hommage aux maîtres du cinéma américain que Guillaume Fauveau admire : David Lynch ou Roger Deakins, le directeur de la photo des frères Coen. L’oeil peut alors se poser sur un travail plus personnel, voire pictural ou poétique. Les paysages y sont ceux de la Californie, de l’Islande et (aurait-on pu imaginer une infidélité ?) du Pays basque.

Exposition :
Guillaume Fauveau, Fragments de réalité, Errealitateari so
Au Didam, 6 quai de Lesseps, Bayonne, jusqu’au dimanche 23 mars 2025.

Notes de visite et photos à l’iPhone par Guillaume Gwardeath.



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