Mush (quinquas nerveux)

Mush est un groupe qui a profondément marqué la scène bordelaise, à la fin des années 90.

Bon frisson d’excitation quand ils ont annoncé un concert pour « fêter » les 20 ans et des bananes de la sortie de leur album « Ex-Colibris » (sorti chez Pias, aujourd’hui épuisé – comme tout le monde mais on fait avec).

 

Je ne suis pas dans le secret des dieux mais je suppose qu’il ne s’agit pas tant d’une « reformation » que d’une bande de vieux potes qui se sont fixés un petit objectif pour voir s’ils n’avaient pas trop rouillé et si l’équation « fun + agression » fonctionne toujours au XXIème siècle.

Le concert aura lieu le vendredi 30 janvier 2015 à la Rock School Barbey, à Bordeaux. Mush y avaient déjà (re)joué quelques morceaux en janvier 2007 lors de la soirée Bordeaux Rock 90’s et avaient déjà plus ou moins mis la pâtée générale. Il faut dire qu’ils ont visiblement conservé cet atout qui déjà à l’époque les singularisait : ils jouent hyper bien, et ils ont la carre.

Je pense qu’il y aura du monde ce soir-là à Barbey.

MUSH

J’en ai été le premier surpris, mais ils m’ont demandé d’écrire un texte pour insertion dans le programme de la salle (et bien sûr, genre une heure chrono avant que les fichiers ne partent chez l’imprimeur). Ça a donc été au débotté, mais j’ai écrit ça :

L’album Ex-Colibris de Mush est sorti en 1994. Mush ont cartonné en pleine vague grunge, leur rock a été agrafé avec cette étiquette, mais ils ne l’ont pas fait exprès. Deux ex-Camera Silens à la section rythmique, deux ex-Wet Furs aux guitares : ils pulvérisaient le public, le laissant hagard et exsangue, et ça, en revanche, ils le faisaient exprès. J’étais jeune et impressionnable, à l’époque, mais j’ai toujours pensé que leurs guitares devaient être très lourdes, et que la chair de leurs épaules devait être meurtrie par leurs sangles, et que sur scène ils devaient souffrir le martyre. Or vous savez ce que disent les psychologues qui ont bossé sur le profil des meurtriers en série : quand on a beaucoup souffert, il faut faire souffrir en retour. C’est humain. Il faut pardonner à Mush.


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