En principe, je n’écris pas sur le cinéma. Mais j’en sors juste (ah, la séance de noël), et, pour moi qui aime les « classiques » de Woody Allen, qui ai toujours eu un coeur attendri à chaque fois qu’opère la magie de l’amour, et qui ne crois pas en dieu interventionniste, aller voir Magic In The Moonlight a été un bon moment.
Ce serait beaucoup trop casse-gueule de ma part de me risquer à une critique cinématographique, alors je vous parle de ce film comme j’en parlerais à une copine à l’heure du thé.
Déjà, le film n’a pas l’air d’avoir été trop tourné comme une publicité pour l’office du tourisme régional, un travers dans lequel le cinéaste était péniblement tombé ces derniers temps. Ensuite, la musique et les dialogues sont délicieux.
OK, mes trois big ups :
1 – La scène introductive, dans le Berlin insouciant, hédoniste (et bien entendu caricatural) de la République de Weimar, où la bonne société se rend au music hall pour frissonner du spectacle de l’illusion mise en scène.
2 – L’ambiance générale . Le film est avant tout une comédie sentimentale mais j’y ai retrouvé ce que j’aime chez Gaston Leroux, par exemple, ou, plus récemment, chez René Reouven.
3 – Les références que W. Allen fait à sa propre filmographie. La magie, bien entendu, fil rouge dans son oeuvre. Mais aussi la scène d’orage au cours de laquelle le couple trouve refuge dans un observatoire, qui fait penser à la scène de Manhattan, quand les personnages joués par Woody Allen et Diane Keaton, également surpris par un orage, à Central Park, courent s’abriter dans le Planetarium. Je pense que c’est ma scène préférée du film, si ce n’est une de mes scènes favorites du cinéma romantique. Quand j’ai visité New-York, j’avais bien sûr mis la visite du Planetarium sur ma liste (j’avais adoré). Très beau passage quand Sophie Baker se rapproche de Stanley Crawford pour trouver près de lui un peu de chaleur humaine. On dirait Blair se rapprochant de Marcus, le soir de leur rencontre, dans Terminator Renaissance.
Ce film m’a touché (il faut dire que je suis sorti avec une fille de Kalamazoo, dans un passé pas si éloigné, si bien, qu’aussi tirés par les cheveux qu’ils fussent, je ne pouvais m’empêcher de penser à des rapprochements).
A la manière d’une blogueuse , « j’espère vous avoir donné envie d’aller voir ce film à votre tour », et que vous serez à votre tour bluffé(e) par le twist final. Je retourne à présent chroniquer, pour l’essentiel, du hardcore punk et du death metal.