NB : En attendant une éventuelle réactivation du Tumblr de Junkpage, je continue à archiver ici une sélection d’articles que j’ai écrits pour ce journal. Voici ci-dessous l’article consacré au festival Reggae Sun Ska. Pour intituler la note de blog, j’ai repris le titre que j’avais utilisé pour mon papier 2014, faisant de Marley un des fameux « trois M » de la pensée bordelaise – le festival étant hébergé sur la pelouse de l’université Bordeaux 3 – Michel de Montaigne.
[Les bénévoles du festival Reggae Sun Ska formant un coeur – photo Facebook Reggae Sun Ska Festival Official]
Ska, dancehall, dub, mento… Le Reggae Sun Ska a mis la Jamaïque à portée de tramway. Dix-huitième anniversaire pour le rendez-vous estival, aujourd’hui devenu le premier festival reggae de France.
IMPLANTATION
Le Reggae Sun Ska, c’est l’enracinement dans le temps et sur le territoire. Sur ses affiches, le festival met en avant sa longévité : « depuis 1998 ». Et fait figurer le chiffre du département, bien visible en étendard : 33, comme pour marquer cette continuité entre les débuts dans le Médoc et la nouvelle installation sur le campus de la métropole.
Pour ce deuxième été universitaire, le Sun Ska promet une nouvelle implantation, savamment repensée en ayant pris en compte critiques et autocritiques. Le Reggae Sun Ska version 2015 sera plus concentré : trois jours et trois scènes. « Il y aura les deux scènes principales qui, au fil des années sont devenues la marque de fabrique du festival, expliquent les organisateurs, ainsi que la scène Dub Foundation qui a rencontré un beau succès l’an dernier. » Le festival met clairement en avant sa « volonté de défendre le mouvement dub, pierre angulaire de la culture jamaïcaine, un vivier d’artistes à mettre en avant et à accompagner », avec « des sound systems qui se montent partout en Europe ».
Pour le reste, on aura comme d’habitude l’impression de lire les noms des artistes à l’affiche comme on lirait les étiquettes des bacs de disques chez un pourvoyeur de bonnes galettes vinyliques : « Jimmy Cliff pour le côté rock, Groundation pour le jazz, Sinsemilia ou Winston McAnuff & Fixi pour la chanson festive, Alpha Blondy pour l’Afrique, Mr Vegas pour le dancehall, Asian Dub Foundation pour le dub, énumère le staff. Il y en aura pour tous les goûts, et c’est notre objectif : programmer un reggae pour tous ».
Et comme il n’y a pas une année sans un Marley, cette fois ce sera Stephen, fils de Bob et de Rita
Enfin, le Reggae Sun Ska c’est aussi des animations, des espaces pour chiller, des stands dédiés aux associations, un marché textile et d’artisanat, et bien sûr, pour citer le programme officiel, des « spécialités jamaïcaines ».
Guillaume Gwardeath
Reggae Sun Ska, du 7 au 9 août, domaine universitaire (33)
Programmation complète et informations pratiques sur le site www.reggaesunska.com