J’étais tellement occupé à médire sur le compte de Nasty Samy que ce projet était passé sous mes radars, ah ah, incroyable.
Comme sorti d’un Eastpak coincé dans une anfractuosité du continuum espace-temps, ce « Maximum Downhill » de Permanent Rust est un court maxi (moins d’1/4 d’heure de musique) pour les nostalgiques des CD de Tomy et des artworks à la Dan Kérosène.
On retrouve donc Nasty S aux guitares et le dénommé Jérôme Bee à la batterie et au chant (oui, comme dans Seven Hate !) : un duo qui se paye le luxe de jouer au vrai groupe et de rendre hommage à un genre de punk quelque peu tombé en désuétude aux abords des skateparks…
Le délire des deux potes : un punk rock rapide et émotionnel, celui des années 90, « dans la droite lignée de ce que proposaient des groupes tels que Good Riddance, Pulley, Ten Foot Pole, NOFX, No Use For A Name, Face To Face et consorts… » Comme c’est souvent (toujours ?) le cas avec le gars Sam, le fond est sérieux ; la tristesse et la mélancolie ne sont pas restées au vestiaire. Disons que ça skate même les jours de pluie, dans le hood de Permanent Rust.
Pour la petite histoire, ce disque aurait été finalisé dix ans après la session d’enregistrement, le temps de perdre puis de retrouver les bandes, d’enlever un peu la rouille, de mixer et masteriser tout ça, et de confier l’emballage visuel au légendaire Frank « Violence » Frejnik.
Les garçons ont bien fait de sortir les 5 morceaux sur un CD : le format parfait pour cet exercice. Franchement, achetez-le. Au nom de la saine nostalgie, ce noble acte de respect qu’ont envers eux-mêmes les hommes qui n’ont jamais abandonné leurs goûts, les souffrances de leur coeur et, dans le placard de la bonne vieille même piaule, leurs vieilles paires fétiches de Vans défoncées.
Permanent Rust Maximum Downhill CD (Green And Grey Records)
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Permanent Rust : traces de rouille sur les trucks
