Samedi 29 octobre au mardi 1er novembre 2022
A Nantes (44) pour le festival Les Utopiales
Compte-rendu express :
Les Utopiales, ce sont beaucoup de conférences et de tables rondes, dès 9h du mat, et pendant 4 jours !
Enchanté d’avoir pu m’y rendre cette année (j’avais mis mon T-shirt Albator) et j’espère déjà pouvoir m’y rendre de nouveau en 2023.
Au moment de l’inscription, je m’étais un peu marré quand le site avait voulu s’assurer que je n’étais pas un robot :

Un festival de science fiction qui fait de la discrimination envers les robots ? C’est quoi ce travail ?
Un vrai regret, à présent : la programmation est publiée très tard à chaque édition. Un programme communiqué à l’avance permettrait de mieux s’organiser (par exemple, solliciter des rendez-vous), et, pour ceux, comme moi, qui viennent de loin, de réserver ses transports et hébergements au plus près de ses besoins.
Très heureux d’avoir pu échanger, même très brièvement, avec des personnalités telles que Jean-Pierre Dionnet ou Marc Caro (photo ci-dessous : la table ronde consacrée à Métal Hurlant)…

Mes goûts ont plutôt porté mes pas vers des tables rondes dans lesquelles où pouvait voir l’homme se fondre dans le monstre, sous la forme de loup garou, de vampire, de tueur névropathe ou de cannibale sophistiqué – mais aussi vers celles consacrées à l’érotisme (et/ou la pornographie), l’art de la guerre et … l’alimentation dans le futur (avec ou sans protéines animales).

J’ai apprécié l’enregistrement en public de l’émission Mauvais Genre, menée de main de maître par François Angelier, avec comme invité Phenderson Djeli Clark – qui a confessé avoir été influencé par H.P. Lovecraft, Jules Verne, Toni Morrison… et le Wu Tang Clan !
Parmi la sélection de films, j’ai jeté mon dévolu sur Dredd, l’adaptation de Judge Dredd réalisée en 2012 par le britannique Pete Travis (j’ai adoré) :
Et j’ai revu « L’Antre de la folie » de John Carpenter (1994), dont j’ai pris ici en photo la dernière mention du générique de fin : « Aucun animal n’a été blessé pour le tournage de ce film. Les interactions humaines ont été placées sous le contrôle de l’Association Psychiatrique Inter Planétaire. Le nombre des victimes a été élevé, avec de lourdes pertes. » :

Pour le reste, j’ai passé pas mal de temps dans la grande librairie à noter des listes interminables de bouquins à lire (le vrai problème du FUTUR : quand arriver à me poser pour lire tout ça ?) et j’ai croisé pas mal de spécimen d’humains chelous, dont certains manifestement peu à l’aise niveau motricité et/ou interactions sociales, quelques impolis ou resquilleurs au moment d’attendre patiemment son tour, et ce genre de relou béat qui se pointe avec un bébé qui pleure à une conférence sur Soleil Vert.
A noter quelques petites excursions dans la ville de Nantes : pour visiter le musée Jules Verne, par exemple, fouiller les bacs de Philippe Disquaire Pour Dames au Lieu Unique ou pour manger un remarquable « fish & chips sauce tartare » 100% vegan (!) au restaurant… et aussi pour aller saluer les sorcières d’Halloween au bar Le Chien Stupide (avec un des disquaires de Mélomane aux platines horror rock vintage).
Ma véritable sensation 100% flippante a eu lieu à quelques dizaines de mètres seulement de l’entrée des Utopiales, dans les parties communes de l’immeuble interlope où j’avais loué ma piaule : un habitant a aspergé d’essence un premier individu, puis un deuxième, menaçant de leur foutre le feu en brandissant un allume-gaz ! Les victimes se sont enfuies dans les rues nantaises, frappées de terreur et empestant le carburant, avant même l’arrivée de la patrouille de police.
Qui a besoin d’aller se confronter aux costumes d’Halloween après ça ? Le futur dystopique, c’est maintenant.
Site internet : www.utopiales.org
Texte et photos : Guillaume Gwardeath
Photo de couverture : détail de la couverture du livre « Le Ballon fantôme », de Jacques des Gachons, exposé au musée Jules Verne (Nantes).